Paris entre Visible et Invisible -M Pogacnik
Paris entre Visible et Invisible -M Pogacnik
En prenant l’exemple de Paris et de quelques grandes cités, Marko Pogačnik, artiste engagé et expert en « géopuncture », nous montre comment une grande ville se relie aux différents plans d’existence terrestre et cosmique. Textes, dessins, et photos s’associent pour nous accompagner dans cet étonnant voyage à travers de nouvelles dimensions, entre visible et invisible. En parcourant la capitale, l’auteur nous conduit à la rencontre d’êtres de conscience, et notre regard s’ouvre à des aspects insoupçonnés de la réalité.
Ce livre est bien plus qu’un guide touristique ; il nous dévoile les arrière-plans énergétiques et spirituels de la ville la plus visitée du monde, en nous expliquant comment nous pouvons participer à la Création perpétuelle d’un paysage où les forces divines et humaines collaborent à construire le futur.
Le travail de Marko Pogačnik, qui a reçu en 2008, en Slovénie, le Prix Nationnal des Arts plastiques, est aujourd’hui reconnu dans le monde entier. Il est l’un des premiers, sinon le premier, a avoir cherché à mettre l’art au service de la nature et de la guérison de la Terre. Il nous rend plus proches des esprits de la nature et des êtres élémentaires porteurs de la conscience de notre planète, ce qui, de nos jours, mérite la plus grande attention.
Notre-Dame
Avant de pénétrer le monde intérieur de la cathédrale, regardons-la en prenant un peu de distance, de l’extérieur. Pour le monde élémentaire de la nature, un tel édifice ressemble à une montagne de pierre. Bien que la main de l’homme et son imagination créatrice aient joué dans leur apparition un rôle déterminant, les cathédrales ont en effet jailli de la terre comme les montagnes. Dans la nature, les formes des montagnes ont été sculptées par les processus de l’érosion, alors que le visage des cathédrales sort des mains d’innombrables architectes et tailleurs de pierres.
Je vois sous Notre-Dame, dans les profondeurs de la terre, une colonne de lumière qui porte la « montagne » et prend constamment soin d’elle en renouvelant sa force de vie. Aux endroits où la colonne de lumière touche Le champ de force de Notre-Dame les fondations du monument, les courants de forces sont démultipliés. Ils s’écoulent en montant autour de la cathédrale pour se réunir à nouveau au-dessus en une verticale qui s’élève haut dans le ciel.
Je sens aussi aux pieds de cette merveilleuse montagne de pierre un certain vide. À cet égard, Notre-Dame m’apparaît comme un navire sans capitaine. On la visite et on l’admire, mais la force spirituelle qui l’a conduite à travers les siècles semble avoir disparu.
Le tilleul derrière Notre-Dame
Derrière la cathédrale, non loin d’un petit abri en bois, se tient un grand tilleul. Il représente l’intelligence de la nature, qui prend soin de la « montagne » Notre-Dame et la pénètre de conscience élémentaire. Pour l’âme de la terre, en effet, la cathédrale est un amas de pierre très particulier qui, à tout moment, doit être vivifié par la conscience de la terre.
Je vois dans l’arbre, à l’endroit où le tronc passe dans les racines, un foyer rayonnant de la conscience élémentaire de la terre. Il se montre avec le visage d’un sage barbu, au regard affectueux et à la chevelure ébouriffée.
Plus haut, à l’intérieur du tronc, l’esprit de la nature commence à croître vers le haut, et il étend très loin ses maigres mains, si bien qu’il peut finalement embrasser toute la cathédrale. C’est ainsi que m’a été révélé, dans un langage imagé, que le monument est pénétré par la conscience de Gaia.
La Vierge du pilier
Quand je contemple la Vierge de Notre-Dame avec le regard intérieur, je vois que son manteau s’étale si largement au-dessous de Paris que toutes les maisons, les arbres et les hommes de la ville peuvent tenir dessus. Pour moi, cette image signifie que toute la ville devrait être pénétrée du subtile champ de forces de la Mère de la Vie. Cela vaut-il pour la métropole moderne, qui n’entretient plus vraiment de lien aimant avec son âme protectrice ?
Le sarcophage de l’archevêque Dubois
Le sarcophage se trouve derrière l’autel, sur le côté droit. Je ressens ce point comme un endroit d’où l’on peut intuitivement descendre dans le monde souterrain de la cathédrale. Lorsque j’y ai pénétré pour la première fois, j’ai perçu avec surprise que sous le gigantesque espace de la cathédrale, il en existe un autre encore plus vaste. Il n’est pas matérialisé, mais fait d’une subtile lumière. Il agit comme un reflet vers le bas de la cathédrale construite en pierre. On pourrait aussi parler d’un espace éthérique. Je vis aussi un groupe d’anges aux formes toutes semblables monter des profondeurs de la terre en portant vers les hauteurs un disque bleu. À ce moment, j’ai senti mon cœur s’ouvrir en grand. Mais il ne s’agissait pas de l’ouverture de mon propre centre cardiaque. En fait, en cet instant, mon cœur est entré en résonance avec une sphère de lumière qui enveloppe Notre-Dame. La sphère de lumière puise son origine dans ce mystérieux disque bleu et vibre avec cette qualité du cœur que l’on nomme l’amour.
D’autres expériences m’ont appris que ce disque bleu est une partie holographique du cœur cosmique. Le concept de cœur cosmique désigne la source de la force d’amour qui maintient notre univers sur sa trajectoire. Et, en même temps, relie tout avec tout. Comme la terre appartient aussi à la totalité cosmique, il existe sur terre de rares lieux sacrés où une partie holographique du centre cardiaque de l’univers est ancrée. « Holographique » signifie qu’il s’agit seulement d’un fragment (fractal) du cœur, mais que, par la nature même de l’amour, celui-ci agit comme un tout.
Des fondements de la cathédrale Notre-Dame, le disque du cœur cosmique rayonne dans tout l’espace de Paris. Est-il perçu et honoré ?