Homme, Premier-Né de l’Évolution -J Verhulst
Homme, Premier-Né de l’Évolution -J Verhulst
– L’aspect primitif des primates
– Foetalisation et retardement
– L’animalité en l’homme
– La main
– La station verticale
– Les vertèbres
– Le coeur et les poumons
– Le pied
– Le crâne et le cerveau
– La procréation et les organes génitaux
– Goethe contre Darwin : le poids des faits.
Voici sans doute l’étude la plus minutieuse et la plus complète réalisée à ce jour sur une théorie de l’Évolution, qui fut exposée pour la première fois au début du XXe siècle par le biologiste hollandais Louis Bolk. Celle-ci repose sur l’idée que la forme humaine n’apparaît pas à la fin de l’évolution animale, comme on a coutume de le penser, mais au début. On sait qu’un foetus de chimpanzé ressemble de façon saisissante à un bébé humain : crâne arrondi, visage plat, chevelure limitée au-dessus de la tête, trou occipital sous le crâne, etc. Lorsqu’il se développe, le chimpanzé diverge de sa forme humaine originelle et prend des traits de plus en plus simiesques.
En comparant de nombreux organes, Verhulst montre que, à la différence des autres primates, l’homme conserve toute sa vie sa forme juvénile. Renversant l’habituelle vision darwinienne de l’Évolution, il conclut que l’homme ne descend pas du singe, mais que le singe se développe en s’écartant d’un prototype humain.
Verhulst complète l’idée de Bolk en montrant que la tendance de l’homme à conserver sa forme foetale (foetalisation ou retardement) est complétée par la tendance inverse au sur-développement de certains organes (hypermorphose), – notamment des jambes, du larynx et du cerveau antérieur – grâce auxquels l’homme atteint ses capacités spécifiquement humaines : station érigée, langage, pensée.
Dans un dernier chapitre, Verhulst esquisse une vue d’ensemble où le prototype humain apparaît comme le véritable tronc de l’arbre de l’Évolution, la source agissante dont le règne animal est issu.
Cette étude fondamentale parvient à se situer au-delà de la vieille querelle entre darwinistes et créationnistes. L’auteur ne cherche pas à savoir si l’instance qui a créé les formes animales est la sélection naturelle ou Dieu. Il veut d’abord nourrir l’observation et susciter la réflexion du lecteur.